Programme NovaScience – La recherche comme outil pédagogique en Techniques de laboratoire, profil Biotechnologies et en Sciences de la nature

Sur la photo, dans l’ordre habituel : Katy Leduc, enseignante en Biotechnologies et chercheuse au CNETE; Zoé Dupuis, enseignante en Biotechnologies; Annet Lavallée, enseignante en Biotechnologies ainsi que Cara Morais, technicienne en travaux pratiques au département de biologie.

Le Cégep de Shawinigan est fier d’avoir officiellement implanté au cours des derniers mois un projet visant à utiliser la recherche comme outil pédagogique dans le programme Techniques de laboratoire, profil Biotechnologies et prévoit le faire dans le programme Sciences de la nature l’hiver prochain.

La recherche cohabite déjà depuis longtemps avec l’enseignement au Cégep de Shawinigan, que ce soit par l’entremise des enseignants réalisant des projets de recherche autonomes ou via l’implication des acteurs de son centre de recherche affilié, le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE). Toutefois, la recherche ne fait pas partie intégrante du parcours académique de nos étudiants. Une équipe d’enseignants au département de biologie composée de Katy Leduc, Michelle Bernier, Annet Lavallée, Zoé Dupuis et Alexandre Melançon a souhaité favoriser la rencontre entre les étudiants et la recherche en développant une série d’activités pédagogiques où les étudiants sont immergés dans un processus de recherche scientifique évoluant au fil de quatre sessions d’étude.

À travers ces activités, les étudiants sont accompagnés dans une démarche visant la découverte de biomolécules produites par des bactéries environnementales et pouvant présenter un intérêt industriel. Les étudiants sont amenés à appliquer les connaissances pratiques et théoriques acquises en classe en les transférant vers la mise en œuvre d’un projet de recherche dont ils sont les maîtres d’œuvre. De plus, ces activités permettent d’intégrer une nouvelle approche pour l’isolement des bactéries issue du milieu de la recherche, laquelle est basée sur l’utilisation d’une puce d’isolement (de l’anglais isolation chip, ou ichip). Enfin, une visite industrielle chez un partenaire de ce projet, Kersia Canada, permet aux étudiants de comprendre comment le projet qu’ils réalisent peut permettre le développement de nouveaux produits.

Sept capsules vidéo présentant les diverses étapes de la démarche de recherche ont été développées par l’équipe d’enseignants au département de biologie et des étudiants en Techniques de bureautique : Microédition et hypermédia. Ces capsules soutiennent les apprentissages pratiques des étudiants en Techniques de laboratoire, profil Biotechnologies par la démonstration des techniques expérimentales qu’ils devront mettre en œuvre.

Une version adaptée de ce projet sera aussi proposée en Sciences de la nature l’hiver prochain pour permettre le contact des étudiants de ce programme avec la recherche dans le cadre de l’épreuve synthèse de programme.

Pour Éric Milette, directeur général du Cégep et président du conseil d’administration du CNETE : « La rencontre de nos étudiants avec la recherche permettra d’enrichir significativement leur parcours académique en favorisant l’intégration de technologies émergentes dans le cursus. Comme outil pédagogique, elle pourra aussi contribuer à la persévérance scolaire ainsi qu’à attirer la relève scientifique. Nous sommes fiers de participer à ce projet d’envergure et nous tenons à remercier les enseignants qui l’ont mis sur pied de même que les partenaires qui s’impliquent auprès de nos étudiants-chercheurs. »

Mme Nancy Déziel, directrice générale du CNETE, n’avait que de bons mots sur le projet : « Les retombées sur la formation et la sensibilisation aux métiers scientifiques font partie intégrante de la mission du CNETE. C’est avec enthousiasme que l’équipe scientifique collabore à un aussi beau projet. Les enseignants pourront bénéficier des installations et de l’expertise du CNETE pour la mise en œuvre. »

La réalisation de ce projet a été rendue possible par le soutien financier du ministère de l’Économie et de l’Innovation via le programme NovaScience, lequel a octroyé une subvention de 57 266 $, et du partenaire majeur, le CNETE, avec une contribution de 21 158 $. Deux autres partenaires ont aussi contribué aux activités pédagogiques, soit le Centre de la biodiversité du Québec et Kersia Canada.